Histoires gay originales
A la sortie du tribunal, Olivier pensait voir Renald, il n'en fut rien, tout au plus, l'aperçut-il à l'arrivée à la prison. L'arrivée fut d'ailleurs assez mouvementée, on lui ordonna d'enlever ses vêtements, et on lui fournit un uniforme orange et des sandales, dans l'attente de recevoir des effets personnels de sa famille. Cette séance fut plutôt humiliante. Il se retrouva, à poil, face à deux hommes et eut droit à une fouille des cavités corporelles. Il n’y eut aucun effort pour lui rendre la séance moins pénible, les gestes du surveillant furent plutôt brusques avec une volonté non dissimulée de l'humilier et de lui faire mal. Le second surveillant lui fit même remarquer qu'il ferait mieux de s'habituer.
Il fut ensuite conduit au travers d'une série de sas et de couloir vers un réfectoire où un rapide repas froid lui fut servi. C'est là que de loin, il vit Renald mais sans aucune possibilité de l'approcher. Il ramassa les reliefs de son frugal et peu appétissant repas, les jeta à la poubelle et fut conduit en cellule.
Il y fut accueilli par un "Salut" venu de la couchette du haut. Dès que la porte fut refermée, un homme d'une trentaine d'année sauta au sol. Il tendit la main à Olivier et se présenta :
- Salut, je m'appelle Seb. Bienvenue dans cette taule, si j'ose dire. Comment tu t'appelles ?
- Olivier. Pourquoi tu es là ?
- Biiîp, mauvaise question. Je ne te conseille pas de la poser ici. Il n'y a que des innocents dans ces murs.
- Je comprends.
- C'est ta première fois ici ?
- Oui. J'ai un peu les boules.
- Pour tenir ici mon pote, il faut avoir des couilles au cul mais fais gaffe que ce soient les tiennes.
- Euh, je ne suis pas Pd moi !
- Je ne vois pas bien le rapport.
Les hauts parleurs annoncèrent alors "Extinction des feux dans 10 minutes".
- Installe-toi fissa, sinon tu devras le faire dans le noir.
Olivier se dépêcha de mettre en place les draps et la couverture qu'on lui avait donnés et s'assit sur le lit. Il venait à peine de finir quand les lumières s'éteignirent ne laissant que des veilleuses dans les couloirs devant les cellules. Les bruits de la prison s'en trouvèrent alors amplifiés. Le claquement des portes et le bruit métallique des serrures qui se ferment étaient sinistres de ce coté-ci des grilles. Un coup de blues s'empara d'Olivier et sa gorge se noua. Il aurait donné cher pour avoir Renald à ses cotés, il avait déjà oublié qu'il avait essayé de lui faire porter le chapeau lors de son audition devant le juge.
Un hurlement jaillit soudain d'une cellule voisine. Une voix lui répondit : "Ta gueule le fada, laisses nous pioncer."
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Olivier.
- C'est rien, c'est Momo. Un pauvre type, un peu simple mais il a peur du noir alors tous les soirs, il gueule mais ça ne dure pas.
Un autre cri jaillit dans le couloir :
- Alors Maxou, tu ne tires pas ton coup ce soir.
- Déconnez pas les mecs.
- Ta gueule, le pédo.
- Putain, non pas encore.
- Vas-y Maxou, fais le couiner ce bâtard.
Le cri de douleur qui retentit alors, glaça le sang d'Olivier qui jeta un regard perdu à Seb.
- Un pédo, il n'a pas de bol, Maxou est monté comme un âne et il adore baiser. Il est capable de tirer trois ou quatre coups dans la nuit. Je suis sur que les matons ont fait exprès de les mettre ensembles.
- Ils ne vont rien faire ?
- Qui ? Les matons ? Surement pas. Qui a défendu les gamins qu'il a violé ? Maintenant c'est son tour.
Dans la cellule en question, l'homme que les autres détenus appelaient le pédo mordait l'oreiller de douleur. Le pantalon sur les chevilles, il subissait ce qu'il savait être le premier assaut de la soirée. Aucune sensualité dans cette baise bestiale, juste un mâle qui utilise une esclave sexuel. Les larmes qui roulaient sur ses yeux témoignaient à la fois de la douleur du viol, de l'humiliation subie mais aussi du souvenir qu'il avait des viols qu'il avait subi dans son enfance par son beau-père et ses amis. Mais paradoxalement, il n'avait aucun remord quand il pensait aux enfants dont il avait abusé. Ces jeunes esprits qu'il avait détruits s en flétrissant leurs corps des se assauts immondes ne lui donnaient aucun remords, pire, ces souvenirs lui permettaient d'endurer la torture quotidienne du viol. Mais comme pour toute personne sans défense face à quelqu'un de plus fort que lui, le désespoir gagnait chaque jour un peu plus de terrain. Bientôt, il ne serait plus que l'ombre de lui-même, un objet dont les autres joueraient jusqu'à ce dans un ultime sursaut de volonté, il ne trouve la force de se suicider pour ne plus subir tout cela. Olivier était terrifié, il repensait aux paroles de son avocat et se voyait à la place du pédo, humilié par les autres détenus. Il se recroquevilla sur sa couchette. Des larmes lui montaient aux yeux, il voulait partir. Il ne restait rien du jeune homme bravache qui terrifiait des moins forts que lui, il venait d'entrer dans les cours des grands.
Seb le regardait. Il s'approcha de lui et tel un grand frère, il le prit dans ses bras et lui dit :
- Calme-toi, gamin. Ici tu ne crains rien. Je peux te protéger si tu veux.
Olivier était désemparé à tel point, qu'il ne se révolta pas contre l'appellation de gamin. Le simple geste de compassion de Seb lui parut sans prix et il se réfugia dans les bras de Seb qui déposa un baiser sur son front.
Seb remercia alors mentalement Maxou, il venait de lui offrir un beau cadeau, un mec fragile et manipulable …
Merci. J'essaye de rendre ça vivant
merci le 16eme épisode est en ligne
L univers carcéral est décris à la perfection bravo ! Le passage dans l esprit du "pédo" est bien décrit. Et le pauvre Olivier est maintenant terrifié (et pour cause !) Ce Sébastien j imagine que c est le père biologique de Paul ? Et il a l air légèrement manipulateur.
Je vais lire la suite !
Q.
Le père biologique de Paul est inconnu mais Sébastien n'est qu'une petite frappe. Mais il a encore un rôle à jouer
Q.
Un lecteur accroc est un lecteur fidèle
Q.