Lundi 26 août 1 26 /08 /Août 18:45

Depuis qu'il était arrivé de Serbie après la guerre civile, Yvan n'avait pas vraiment cherché à trouver un travail honnête. Il trouvait moins fatiguant de faire travailler les autres. Enrôlé à dix-sept ans dans une milice, il était habitué depuis son plus jeune âge à la violence et ne connaissait aucune autre manière de régler ses problèmes. Bel homme, il avait constaté dès son arrivée à Paris, il y a une quinzaine d'années, qu'il plaisait, aux femmes comme aux hommes d'ailleurs. Il avait très vite trouvé un homosexuel riche et honteux qu'il avait fait chanter pour subvenir à ses besoins. Sa victime étant, de plus, lâche, il ne fut jamais inquiété. Aujourd'hui encore, il passait la voir pour se rappeler à son bon souvenir, se délecter de la terreur qu'il lui inspirait et accessoirement repartait avec une belle somme en liquide.

Quand on croisait Yvan, on ne pouvait manquer de croiser Konrad. Le physique de ce dernier faisait immanquablement penser à un croisement improbable entre un rat et une hyène. Sa laideur physique n'avait d'égal que la noirceur de son âme. Originaire de l'ex-RDA, il avait suivi en France un père que les policiers Ouest allemands auraient volontiers accueilli et interviewé plusieurs semaines. Yvan lui avait porté secours dans une bagarre de bar et depuis l'autre lui vouait une fidélité sans borne. Yvan appréciait l'absence de tout sens moral chez Konrad et pouvait ainsi lui confier toutes ses basses besognes.

Une des sources de revenus d'Yvan était la prostitution. Il était toujours étonné de se rendre compte du nombre de jeunes paumés qui trainaient dans les rue de la capitale et à quel point ils étaient faciles à manipuler. Il usait donc à leur endroit de son charme et immanquablement ils terminaient sur le trottoir. La force de son organisation c'est que tout le monde surveillait tout le monde, chacun pouvant gagner une maigre faveur en dénonçant un compagnon d'infortune et ainsi améliorer l'ordinaire. Il empêchait ainsi toute tentative d'organisation interne qui aurait immanquablement conduit vers une rébellion. La seule personne en qui Yvan avait confiance, c'était Konrad.

Axel avait été une de ses nombreuses conquêtes du trottoir. La jeunesse et la beauté du jeune homme lui avaient évité l'humiliation du trottoir mais pas celles de la couche d'Yvan. Ce dernier avait vite cerné le profit qu'il pouvait tirer de ce jeune homme. En effet, nombre de ses clients aimait la chair fraiche et il aurait pu le louer à de nombreux vicieux avant de le vendre au plus offrant. Ce qu'il deviendrait ensuite ne le regardait pas, rien de personnel, juste du business et puis le client est roi.

Depuis quelques heures, Yvan était fou de rage : Axel avait disparu et avec lui les rêves de profits importants et faciles. Le jeune homme aurait du rentrer la veille au soir à l'appartement mais ne s'était pas présenté. Yvan avait donc fait appel à ses contacts dans la police pour savoir si à tout hasard le jeune n'avait pas été arrêté. Non pas que cela l'eût gêné, au contraire, en faisant libérer le gamin, celui-ci devenait un peu plus son obligé. Mais rien de ce coté là, rien dans les foyers d'accueil et rien de la part de ses indicateurs. Depuis, la chasse était lancée, il avait même promis une récompense à qui lui permettrait de retrouver Axel, sans préciser laquelle bien entendue. Et Yvan tournait en rond comme un lion en cage, surveillant en permanence son portable, prêt à répondre à tout appel.

Konrad surveillait tout cela du coin de l'œil. Il savait être attentif aux souhaits de son patron et était toujours prêt à lui procurer de dont il avait, sinon besoin, du moins envie. Depuis quelques temps, Konrad avec l'aval d'Yvan avait développé une petite activité personnelle de réseau pédophile avec des gamins venus de Roumanie. Il arrivait à acquérir en Roumanie pour quelques centaines d'Euros des enfants qu'il faisait venir en France et qui satisfaisaient ensuite les désirs pervers de quelques malades fortunés et puissants. La durée de vie, en terme de rentabilités des gamins était courte, cette clientèle demandant sans cesse du sang neuf. Mais les gamins pouvaient ensuite être vendus à des sadiques pour des plans à caractère plus définitif. Là aussi, pas d'état d'âme que du business.

Il fallait bien entendu ajouter à tout cela les différents trafics : drogues, armes, ainsi que le chantage et le racket. Enfin, la législation sur les mineurs en France permet de les faire travailler dans le crime sans grand risque donc dès qu'un vol était commis c'était essentiellement par un mineur.

Gabriel pénétra dans l'immeuble d'Yvan en ayant toutes ces informations. Une partie lui avait été fournie par Frédéric, le jeune gendarme, l'autre il l'avait glanée en arrivant dans le quartier et en fouillant les différents esprits. Il avait du lutter contre une forte nausée quand il avait exploré ceux d'Yvan et Konrad. Cela l'avait déterminé plus que jamais à mettre ces deux sinistres individus hors d'état de nuire.

Il pénétra dans l'immeuble et monta directement au deuxième étage. Arrivé devant la porte, il lança une sonde mentale et détecta, outre la présence des deux hommes, celles de deux chiens. Parfait, il n'y aurait pas de témoin. Gabriel sonna à la porte et attendit. Il entendit des pas approcher et vit le judas s'éclairer brièvement, signe que quelqu'un vérifiait qui était l'importun. La porte s'ouvrit, devant Gabriel se tenait Konrad. Ce qu'on lui avait dit était en deçà de la vérité, non seulement l'homme n'était pas beau mais de plus il portait sa méchanceté sur son visage. Il demanda à Gabriel d'un ton peu amène :

- T'es qui et qu'est-ce que tu veux ?

- J'ai des infos concernant Axel.

- Et t'es qui je t'ai demandé ?

- Je ne parle qu'au patron pas au sous-fifre.

Konrad ne se vexa pas de la remarque, il n'était pas le patron mais il ne connaissait pas la signification de sous-fifre. Il guida Gabriel vers Yvan. 

Lorsqu'il arrive, Gabriel fut forcé de constater qu'Yvan avait un charme fou, la beauté du Diable en quelque sorte à la fois extrêmement attirant et extrêmement dangereux. Yvan leva les yeux vers lui avec dans le regard un souverain mépris.

- Tu as des infos sur Axel ?

- Oui.

- Lesquelles ?

- Je sais où il est et avec qui il est.

- Parle, je saurai te récompenser.

- Non, je veux que vous lui foutiez la paix.

- Tu te prends pour qui, connard ?

- Pour celui qui a décidé de mettre fin à tes agissements.

- Rex, Wolf, attaquez.

Les deux chiens se précipitèrent vers Gabriel qui les regarda et dit :

- Au pied ! Assis !

Aussitôt les deux molosses s'arrêtèrent net dans leur élan et vinrent en trottinant s'assoir au pied de Gabriel.

- Impressionnant, je ne sais pas comment tu fais ça mais je doute que tu puisses rééditer cet exploit avec une balle de pistolet, dit Yvan.

- Tu ne devrais pas faire cela, dit Gabriel en fixant l'arme.

- Reste zen Gabriel, je gère, lui souffla Phénix.

- Je ne vais pas te tuer, pas tout de suite, tu devras d'abord me dire tout ce que tu sais d'Axel, dit Yvan en tirant en direction du bras droit de Gabriel.

La détonation envahit la pièce. Gabriel bascula en arrière en tenant son bras. Il tomba lourdement à la renverse.

- Alors Ducon, tu vas parler ?

- Non, dit Gabriel en se relevant et en lui jetant la balle au visage. J'ai fini de  jouer.

Gabriel tendit la main et l'arme d'Yvan vola vers lui.

- Bordel de merde, comment tu fais ça ?

- Ferme-la, c'est moi qui parle. Je reprends le contrôle de tes affaires. Toi, tu es viré. D'ailleurs je crois que tu ne peux plus bouger. Yvan tenta de s'élancer vers l'insolent mais son corps refusa de lui obéir. Il se tourna vers Konrad et aboya : "Tue-le".

Konrad regardait la scène médusé, ne comprenant absolument rien à ce qui se passait. Il voyait son patron en danger et il fit exactement ce que lui dictait son esprit. Il s'approcha de son patron, le mit au sol, lui arracha son pantalon. Il sortit son pénis, se branla et quand il fut bien raide, il viola Yvan d'un coup sec, tout cela pendant que l'autre lui gueulait d'arrêter.

Gabriel fit en sorte que le viol dure plusieurs minutes et laissa enfin Konrad éjaculer dans le cul de son patron. Il se tourna vers Yvan et lui dit :

- Tu ne vas pas aimer la suite. La police va venir et tu vas tout leur raconter, tu vas donner tous tes clients et ceux de ton pervers de complice. A partir de maintenant, tu ne pourras plus te passer de te faire défoncer mais tu n'y prendras aucun plaisir, pire, ce sera en permanence très douloureux. Il en sera de même pour Konrad. Pur que vous ne vous ennuyez pas en attendant la police, je vous laisse les chiens.

Les deux animaux se levèrent en grognant et firent le tour des deux hommes qu'ils identifièrent comme des femelles. Rapidement, les deux affreux furent emmanchés par les bestiaux et gueulèrent de douleur.

- Bien amusez-vous bien. Ah au fait, on ne s'est jamais vu.

Gabriel quitta l'appartement. Il emportait avec lui le portable d'Yvan avec le quel i appela la police en se plaignant du bruit qu'il entendait au 99 rue Myrha deuxième étage, des gens avaient l'air d'être au prise avec des chiens méchants. Il raccrocha et pulvérisa le téléphone, ne laissant ainsi aucune trace.

Par Pascal - Publié dans : Phénix - Communauté : Histoire, video, photo
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