Partager l'article ! La spirale - 19: Paul écoutait médusé la discussion quasi surréaliste entre le proviseur et son père. Le premier tentait par des moyens alam ...
Histoires Gay de Pascal
Les histoires publiées sur ce blog sont purement fictives, toute ressemblance avec des personnages ou des lieux existants ou ayant existés serait purement fortuite.
Je suis friand de vos commentaires et suggestions. N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de mes histoires ou à m'envoyer un courriel (rubrique : Contact). Je réponds à tous.
Je rappelle que même si je n'en parle pas dans mes histoires, le SIDA tue toujours et que le seul moyen connu à ce jour pour l'éviter est le port du préservatif. Vivez dans la réalité pas dans la fiction, protégez vous !
Paul écoutait médusé la discussion quasi surréaliste entre le proviseur et son père. Le premier tentait par des moyens alambiqués d'expliquer qu'il était obligé d'exclure Paul au moins temporairement, compte tenu de l'affaire dans laquelle il était impliqué. François, de son coté, demandait explication sur explication, refusant, à juste titre, d'admettre qu'une victime puisse être de quelque manière que ce soit exclue.
Finalement agacé, François sortit son portable et composa un numéro. Le proviseur lui demanda qui il appelait. Sans se donner la peine de répondre, François demanda à son correspondant de lui passer le rédacteur en chef. Le proviseur était estomaqué, cet homme se permettait d'appeler la presse et depuis son bureau encore. La discussion qu'il entendit, François avait mis le haut-parleur ne lui laissa aucun doute sur le caractère intenable de sa position. En effet, François, après avoir décrit à son interlocuteur la situation ubuesque dans laquelle il était, demanda ce qu'en pensait le journaliste. Ce dernier, sachant que le proviseur entendait la conversation, lui demanda sa position. "Sans commentaire" fut la seule réponse. Ce à quoi le journaliste répliqua : "je pense que les lecteurs apprécieront".
François se tourna vers son fils et lui dit :
- Viens Paul, nous n'avons plus rien à faire ici. Manifestement, ce lycée est à la botte du maire.
- Je vous interdis de mettre en doute mon intégrité. Votre fils est un pervers et je me dois de protéger les lycéens de ses avances.
- Nous verrons bien ce qu'en pensera l'inspection académique, termina le père en quittant les lieux accompagné de son fils.
Dans l'antichambre du bureau, l'adjoint au proviseur attendait en compagnie de la secrétaire. Parfois des éclats de voix leur parvenaient au travers des portes capitonnées. Lorsque l'adolescent et son père eurent quittés les lieux, l'adjoint entra dans le bureau du proviseur.
- Pas besoin de te demander si ça s'est bien passé ?
- Pas vraiment non !
- Sans rire, tu espérais quoi ? Paul fait partie des victimes.
- Une victime ce pervers ! Sans lui rien ne serait arrivé. Ces gens là ne sont pas normaux et c'est mon devoir de protéger les élèves de ce lycée des pervers.
- De quoi parles-tu ? L'homosexualité n'est pas une perversion à part peut-être dans ton esprit étroit. Je ne suis pas sûr que l'inspection te suive sur ce point.
- C'est contre nature et c'est un péché à la face de Dieu …
- J'ai compris : discussion close. Je ne te suis pas sur ce terrain. A compter de maintenant, monsieur le proviseur, nos relations se borneront aux domaines strictement professionnels et ne comptez pas sur moi pour vous soutenir auprès de la hiérarchie.
--o-O-o--
Arrivés à la voiture, le portable de Paul sonna. Voyant le nom de Tony affiché, l'adolescent décrocha. La conversation fut de courte durée et Paul dit à son père :
- Tony sort cet après-midi, il me demande si on peut aller le chercher ?
- Bien sûr. Nous préviendrons sa mère.
François démarra et prit la direction de son domicile. Il ne décolérait pas. Son fils, à au moins deux reprises, lui demanda de se calmer, il n'était pas utile d'avoir un accident en plus.
Arrivé devant chez lui, François fut étonné de voir la voiture de son épouse : elle devrait déjà être à son bureau. Il se précipita vers la maison, Paul sur ses talons. Dès qu'ils furent entrés, François appela sa femme :
- Hélène ?
- Ici, chéri dans le salon.
François rejoignit prestement son épouse et trouva assise dans un fauteuil Maria, la mère de Tony, en larme.
- Que se passe-t-il, demanda François.
- Il se passe que le maire a frappé, répondit sa femme.
- Comment ?
- Oh très simplement, il a appelé la patron de Maria et il lui a demandé de faire pression sur elle : soit elle persuade son fils de retirer sa plainte, soit elle est virée.
- Ce n'est pas possible. Que comptez-vous faire Maria ?
- Je ne sais pas, j'ai besoin de ce travail et en même temps l'idée de laisser le monstre qui s'en est pris à mon fils s'en tirer m'est intolérable.
Maria avait les yeux rougit par les larmes, elle se sentait tellement impuissante, incapable de protéger son petit et pourtant, en elle, une farouche volonté de se battre luttait contre cette résignation parfois naturelle des gens du sud face à l'adversité.
- Où travaillez-vous Maria ?
- Je suis caissière à l'Hyper au nord de la ville.
- Je ne comprends pas, c'est Norbert qui dirige ce magasin. C'est lui qui vous a reçu pour vous dire ça ?
- Non, c'est le chef des ventes.
- Attendez, j'appelle mon ami.
A nouveau, François s'empara de son téléphone et composa rapidement numéro de Norbert. L'attente fut de courte durée. Dès que son correspondant décrocha, François le bascula sur le haut-parleur.
- Bonjour Norbert, c'est François.
- Salut François, que puis-je faire pour toi ?
- Dis-moi as-tu une employée du nom de Maria Pozzi ?
- Oui, elle est caissière chez moi, pourquoi ?
- Elle n'est pas à son travail aujourd'hui ?
- Non, elle a pris une journée. Son fils a été agressé et elle a besoin de se reposer un peu.
Maria manquait de souffle. Elle était sur le point de répliquer quand François lui fit signe de rester silencieuse.
- C'est elle qui t'a demandé sa journée ?
- Non, c'est le chef des ventes qui m'a prévenu, d'ailleurs vu les circonstances, je lui ai dit de lui en faire cadeau.
- Je ne voudrais pas foutre le bordel Norbert mais …
- Qu'est-ce qui se passe ?
Le ton de Norbert était interrogateur, manifestement quelque chose lui échappait et c'était le genre de situation qu'il détestait.
- Maria Pozzi est chez moi. Elle est arrivée tout à l'heure effondrée. Ton chef des ventes lui a expliqué que soit elle convainquait son fils de retirer sa plainte, soit elle était virée.
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Vous êtes là, Madame Pozzi ?
- Oui, monsieur, répondit Maria.
- Votre journée est cadeau comme je l'ai dit. Demain vous reprenez votre boulot. La plainte de votre fils n'a rien à voir là-dedans. Dès votre arrivée, vous venez me voir et nous tirerons ça au clair.
- Merci, monsieur.
- De rien, Madame Pozzi, revenez nous en forme.
François coupa le haut parleur et s'éloigna pour terminer sa conversation avec Norbert.
- Putain depuis le temps que je rêve de me le faire ce petit con.
- Ah bon ?
- Oui, c'est un petit chef, tu sais de ceux qui sont obséquieux avec les puissants et tyranniques avec les petits. Je vais me l'ouvrir en deux.
- Vas-y prudemment quand même.
- Ne t'inquiète pas, contrairement à cet idiot je reste toujours dans le cadre de la loi.
- Merci pour Maria en tout cas.
- Au fait comment se fait-il qu'elle soit venue chez toi ?
- Son fils Tony est le petit copain de Paul.
- Ok, elle fait partie de la famille alors, je comprends. Je te laisse, embrasse ta femme et les enfants.
- Toi aussi, à plus.
François raccrocha et retourna dans le salon. Il trouva Paul et Maria en grande discussion. Paul venait de lui apprendre que Tony sortait en début d'après-midi de l'hôpital et ils avaient convenu d'aller le chercher ensemble. Maria se tourna vers François :
- Merci M.Dolmen.
- Appelez-moi François. Je vous avais dit que vous pouviez compter sur nous, Maria.
Twitter : @Depravpervers
Facebook : pascal.deprav