Samedi 3 août 6 03 /08 /Août 13:11

Gabriel resta un long moment assis sur son banc. Les derniers évènements l'avaient passablement secoué. Il sentait une énorme responsabilité peser sur ses épaules. Machinalement, il se leva et prit le chemin du retour.

- Gabriel, tu oublies tes affaires.

Il se retourna et vit que sa veste était restée sur le banc. Machinalement, il tendit la main et la veste vint jusqu'à lui.

- Qu'est-ce que c'est que ce travail ?

- La première fois, cela vous surprend toujours, répond Phénix rieur.

- En tout cas, vous avez l'air de bien vous amuser à mes dépends.

- Mettons les choses au clair : selon tes critères humains, tu vas me trouver moqueur, cynique, cruel, bref inhumain. Et c'est normal car je ne suis pas humain. J'ai vécu des centaines de vos vies. Mon expérience est infiniment plus vaste que tout ce que vous ne pourrez jamais appréhender vous, les mortels, qui disparaissez alors que vous êtes encore dans l'enfance. Je suis pour l'instant un être unique et toi, comme tous les hôtes qui t'ont précédé, tu es aussi un être unique. En revanche, les autres humains n'ont pour moi de valeur qu'au travers des émotions qu'ils te procurent.

- Le bien et le mal n'évoquent rien pour vous ? Et la justice ?

- Tu peux me tutoyer, tu sais. Le bien et le mal sont des notions toutes relatives qui dépendent avant tout du point de vue ce celui qui juge. La justice, quant à elle, devient donc l'expression du pouvoir par celui qui le détient. Tu es à présent détenteur d'un immense pouvoir, rien ne s'oppose à ce que tu l'utilises pour satisfaire ton besoin de justice.

Gabriel maitrisait à présent les échanges mentaux avec l'entité qui partageait son corps. La sensation de ne plus être seul, lui semblait bizarre. Il ressentait plus l'absence de solitude que la solitude. Il finirait bien par s'y habituer. Tout en continuant à disserter sur les concepts de pouvoir, justice, bien et mal, ils parcouraient les allées des jardins du Luxembourg. Ils se trouvèrent bientôt devant l'imposant édifice du Sénat. Ils le contournèrent la droite, sortirent du Parc par la rue Médicis. Comme à l'accoutumée, Gabriel marqua une pause et contempla l'arrière du théâtre de l'Odéon, songeant qu'il ne s'y était toujours pas rendu malgré les promesses qu'il s'était faite. Il partit ensuite sur la gauche en direction de la rue de Vaugirard. Puis tournant le dos au sénat, il emprunta la rue de Tournon.

Leur discussion fut interrompue par des sirènes de motards annonçant un véhicule officiel. Gabriel tourna la tête en direction du vacarme et avisa deux motards qui précédaient une limousine ornée d'un fanion tricolore. Il se demanda qui était à bord. Un rapide sondage mental opéré par Phénix lui apprit qu'il s'agissait du président du Sénat. Une bouffée de colère l'envahit. Gabriel estimait que les élus de la République plus que tout autres citoyens se devaient d'être exemplaires et surtout ne devaient pas abuser de leurs privilèges. Comme il aurait aimé punir cet arrogant personnage.

- Mais tu peux le faire, il faut juste trouver un moyen que semble naturel, les miracles passent assez mal chez tes contemporains.

- On peut crever ses pneus ?

- Bien sur, les deux avants par exemple ?

- Oui, bonne idée.

- Regarde et apprend.

Phénix projeta leur pensée commune en direction des pneus de la voiture. Il modela les molécules d'air, formant une pointe invisible aussi solide et acérée qu'un clou en titane. Le contact avec les roues fut sans appel. Elles crevèrent avec un ensemble parfait et les pneus se vidèrent de leur air en un instant. Gabriel contempla avec satisfaction la voiture qui s'arrêtait en urgence, le chauffeur en sortir et se tenir la tête à deux mains.

Il se dirigea ensuite vers son illustre passager et l'invita à terminer sa route à pied. Il lui était impossible de réparer, il faudrait attendre la dépanneuse. Le sénateur, peu habitué à être traité de la sorte, eut un fort mouvement d'humeur en direction de l'homme, ce qui déplut fortement à Gabriel. Il avisa un pigeon qui passait à proximité et l'obligea à déféquer directement sur la tête du politique et ce sous les yeux des badauds qui avaient commencés à s'assembler autour de l'incident. L'éclat de rire qui s'en suivit fut pour l'arrogant personnage, la pire des punitions. Il s'empressa de rejoindre le palais du Luxembourg entouré des forces de l'ordre sans demander son reste.

Gabriel souriait à présent, il était satisfait de ce premier résultat. Voulant voir de près la tête de sa victime, il rebroussa chemin et pénétra dans le palais du Sénat. Il entendit, plus loin dans les couloirs, le bruit des éclats de voix de l'homme furieux qui pestait contre le sort qui s'acharnait sur lui. Alors qu'il s'approchait, un gendarme lui barra la route lui disant que cette zone était interdite au public.

Gabriel le détailla : jeune homme de un mètre soixante quinze dont le corps était mis en valeur par l'uniforme. Son pantalon sombre moulait un fessier parfait et la bosse à l'entrecuisse laissait présager un paquet prometteur. Il n'y eut aucun échange entre Phénix et Gabriel. L'homme plongea son regard dans celui du gendarme et lui demanda de les conduire dans un lieu tranquille. Tel un automate, le militaire obéit. Durant le trajet, Gabriel sonda son esprit et découvrit qu'il avait 25 ans, célibataire et plutôt coureur de jupon. Ils entrèrent dans une espèce de réduit que le jeune homme verrouilla de l'intérieur.

Gabriel d'une simple pensée débarrassa le gendarme se tous ses vêtements. Il prit ensuite le temps de contempler et de caresser l'éphèbe. Il s'attarda particulièrement sur son torse et ses fesses, prenant le temps de mordiller, lécher et baiser cette chair jeune et offerte. Gabriel libéra suffisamment l'esprit du jeune homme pour lui permettre d'exprimer son plaisir. Il s'agenouilla ensuite devant lui et engouffra le membre qui avait atteint sous ses caresses une taille respectable et appétissante. Il s'appliqua à prodiguer la meilleure fellation qu'il ait jamais faite, avoir un tel partenaire, fut-il non consentant le motivait à donner le meilleur de lui-même. Sa victime gémissait sous la caresse buccale. Gabriel amena son index sur l'anus du jeune homme. Il regarda son visage et lu dans ses yeux une peur bien compréhensible. Il commença à masser la rondelle vierge de toute pénétration accentuant petit à petit la pression jusqu'à ce que le sphincter cède et son index pénètre doucement le fondement du gendarme. Cela eut sur ce dernier l'effet d'une décharge électrique et il répandit son plaisir dans la bouche de Gabriel qui savoura chaque goute de ce nectar.

Il poussa ensuite le gendarme vers une table où il le fit s'allonger sur le dos et après lui avoir copieusement bouffé la rondelle, il présenta son sexe devant l'orifice fraichement ouvert et doucement mais fermement, il s'enfonça dans la rondelle offerte.

L'étonnement se peignit sur le visage du jeune homme, persuadé qu'il était de souffrir. Il ne pouvait pas savoir que Gabriel, avec l'aide de Phénix avait bloqué les récepteurs de la douleur et amplifié ceux du plaisir. Gabriel commença à baiser avec des mouvements amples le jeune homme, prenant à chaque fois un peu plus possession de lui. Passif, le militaire prenait énormément de plaisir à cette saillie et eut son second orgasme quand Gabriel répandit en lui sa semence.

Les deux hommes échangèrent un dernier baiser et doucement, Gabriel libéra le jeune homme. Il lui laissa le merveilleux souvenir d'une expérience inédite et l'envie de recommencer. Il implanta enfin son visage dans son esprit de manière à ce qu'il se souvienne de lui comme son maitre.

Une fois hors du palais, Phénix lui dit :

- Tu n'as presque plus rien à apprendre, juste quelques détails. J'ai adoré tes émotions elles sont pures et fortes. Notre association  va être un grand succès.

Par Pascal - Publié dans : Phénix - Communauté : Histoire, video, photo
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