Mercredi 10 juillet 3 10 /07 /Juil 21:53

La vie de Paul avait bien changé depuis ce fameux après-midi. Son frère et Tony usaient et abusaient des talents de l'adolescent. Quasiment tous les mercredis, Paul allait chez Tony et c'était rare qu'il n'eût pas quelques mâles ayant besoin de se soulager.

Benoit, le frère de Paul, passait régulièrement le soir avant de dormir pour se faire sucer. Paul avait appris à apprécier ces visites tardives. Son frère était plutôt cool avec lui mais inflexible sur la qualité de la prestation.

La vie coulait paisible quand Paul découvrit que les toilettes du parc situé à peu près à mi-chemin entre son lycée et la maison, ne servaient pas qu'à uriner mais aussi à soulager d'autres besoins. Enfin Paul ne le découvrit pas vraiment, ce fut son frère  qui lui en parla. Vous savez comment sont les adolescents face à la nouveauté, surtout si elle a un parfum d'interdit.

Ce parc entièrement artificiel était un des rares espaces verts du quartier. Sur une surface grande comme deux pâtés de maisons, se trouvent quelques bosquets au milieu desquels serpentent des allées ombragées, et un petit étang où des enfants aiment nourrir les canards et les poissons. Dans un recoin, à l'abri des regards, se trouve un lieu d'aisance. Coupé en deux, comme il se doit, le coté dame ne présente pas de caractéristique particulière. Le coté homme, en revanche, a la particularité d'avoir des trous percés entre les différentes cabinets de toilette. En anglais cela s'appelle des "gloryhole", si quelqu'un connait un terme français pour désigner ces orifices, qu'il me le fasse savoir.

Paul lui découvrait l'endroit, un peu intimidé et tout de même assez excité. Plusieurs soirs de suite, il passa à proximité sans oser y pénétrer. Il était le témoin silencieux et discret du manège de messieurs de tous âges, pénétrant dans l'édifice et y séjournant trop longtemps pour une simple miction. D'autres, en revanche, y demeuraient très longtemps et portaient parfois des traces de poussières au niveau des genoux. Bref, l'endroit était tentant et repoussant à la fois.

Un soir, pourtant, Paul s'enhardit et entra. Le lieu était vide. La propreté de l'endroit semblait plus que douteuse et il se félicita d'être en tenue de sport. L'odeur acre de l'urine qui emplissait l'atmosphère, agit comme un aphrodisiaque sur ses sens. Il entra rapidement dans la cabine du centre et tira la porte qu'il verrouilla. Il s'assit sur la lunette des toilettes et regarda autour de lui. Les murs étaient couverts de crépis et ils étaient parsemés de traces d'origine incertaine. La porte de couleur marron sale était, quant à elle, couverte de graffitis, dessins extrêmement suggestifs ou messages non équivoques accompagnés de coordonnées téléphoniques. En les parcourant, Paul en remarqua un dont le numéro lui était familier. Il le composa sur son portable et le nom Tony d'afficha immédiatement. Le message disait : "Mets salope bonne suceuse à dispo régulièrement. Discrétion assurée". Paul sourit en comprenant d'où venaient certains des hommes qu'il suçait. Il continua sa lecture et fut tiré de sa rêverie par le bruit d'un homme pénétrant dans la cabine sur sa droite.

Un moment de panique submergea le jeune homme, mais très vite il se reprit. Il regarda par le trou percé entre les deux cabines et vit un sexe d'homme en pleine érection. L'homme devait se savoir épié et s'astiquait méthodiquement le manche. Quand le membre fut totalement déployé, il s'approcha du trou et Paul attendit, quasiment la bave aux lèvres, que le  gland passe l'ouverture. Il ouvrit la bouche et prit délicatement, entre ses lèvres le morceau de virilité gonflé de sang. Tout aussi délicatement, il fit tourner sa langue autour du gland et agaça doucement le frein, faisant ainsi frissonner et gémir de plaisir le mâle de l'autre coté de la paroi. Paul savait sucer et il mit toute sa science à profit pour offrir à l'inconnu ce qui fut certainement sa meilleure fellation. Le fourreau chaud et humide formé par ses lèvres cédait parfois la place à une langue agile et douce. Son habileté fut telle que l'homme éjacula abondamment dans sa bouche en quelques minutes et Paul avala le précieux nectar dont il ne perdit pas une goute.  

L'inconnu comblé, retira sa verge du gloryhole et murmura un "merci" réellement chaleureux. Il venait de vivre une merveilleuse expérience. Paul ne répondit pas, il avait compris qu'on n'attendait pas de lui qu'il fût humain. Il était un trou, une salope comme quand Tony le livrait en pâture à tous ces mâles en rut.  Il se releva et entendit un léger coup sur la cloison opposée. Une nouvelle bite attendait d'être purgée.

Tout à sa tâche, Paul laissa filer le temps, prenant juste soin pour chaque fellation de faire une marque sur la porte. Après la dernière bite, il compta neuf marques. Il jugea que c'était un bon score. Il allait partir quand une dernière bite se présenta. Tiraillé entre l'heure tardive et la conscience professionnelle, il choisit néanmoins de s'excuser et de dire qu'il devait partir. Ramassant ses affaires, il ouvrit la porte de la cabine et sortit. La porte de la cabine voisine s'ouvrit aussi et Paul tomba nez à nez avec son père …

Par Pascal - Publié dans : La spirale
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