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Histoires Gay de Pascal
Les histoires publiées sur ce blog sont purement fictives, toute ressemblance avec des personnages ou des lieux existants ou ayant existés serait purement fortuite.
Je suis friand de vos commentaires et suggestions. N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de mes histoires ou à m'envoyer un courriel (rubrique : Contact). Je réponds à tous.
Je rappelle que même si je n'en parle pas dans mes histoires, le SIDA tue toujours et que le seul moyen connu à ce jour pour l'éviter est le port du préservatif. Vivez dans la réalité pas dans la fiction, protégez vous !
Pour toi JP.
Si vous habitez Tours ou ses environs, vous avez forcément croisé JP. Lui aussi habitait Tours dans le quartier de la gare où il partageait une petite maison avec son conjoint L. Chaque jour, il allait travailler, souvent à pied, parfois en vélo, plus rarement en voiture. L'avenue de Grammont, ce n'est pas si loin que ça et puis ça permet de se dépenser un peu.
J'ai eu la chance de rencontrer JP, il y a sept ans quand j'ai rencontré mon compagnon. Ils étaient tellement proches que David, mon ami, disait de lui qu'il était son petit frère.
Il y avait plusieurs passions dans la vie de JP :
la cuisine déjà, qu'il faisait de l'avis de tous, fort bien et pour avoir été à mainte reprise convié à sa table je peux vous assurer que c'était vrai. Il y était à la fois souvent classique, parfois inventif et toujours excellent ;
les fringues. Un virus qu'il avait attrapé avec mon compagnon, mais il y a beau temps que l'élève avait dépassé le maitre ;
ses amis pour lesquels il savait être présent sans ostentation et pour lesquels il avait toujours une oreille attentive. N'allez pas en déduire que c'était un ange, surement pas. Il avait des coups de gueule qui auraient pu lui valoir un diplôme de méditerranéen d'honneur et un coté têtu à faire pâlir un breton, mais c'était JP ;
ses chats. Ah les chats de Jean-Paul, un véritable roman feuilleton et une passion qui doit prendre racine dans une vie antérieure tellement elle est profonde. Je citerai en vrac : Folichon, Vanille, Cara, Lilou et tous n'y sont pas. Plus le chat était abandonné et plus JP l'aimait ;
sa mère, je me souviendrai longtemps de son regard lumineux quand cette dernière à découvert une nouvelle joie de vivre il y a quelques années ;
enfin en dernier lieu, il y a L. son grand et unique amour. Mais ça, c'est leur histoire.
Bref, comme vous et moi quelqu'un de normal, heureux de vivre et qui mercredi 17 juillet 2013 a profité d'une journée de congé ensoleillée pour se promener à vélo sur les bords de Loire à Saint Pierre des Corps. Ce jour là, sa route a croisé celle d'une voiture qui l'a renversé et qui s'est enfuie.
JP a subi un très grave traumatisme crânien. Il a perdu connaissance et a été transporté aux urgences de l'hôpital Trousseau à Tours où il a été admis peu avant 17h00.
L a été prévenu par la police nationale à 19h00, nous l'avons mon compagnon et moi rejoint un peu plus tard à l'hôpital. Dans ce service de neuro-traumatologie où nous avons été, en dépit des circonstances, très bien accueillis, un médecin nous a dépeint un tableau sombre qui au fur et à mesure des heures s'est noirci d'avantage. Vers 1h30 du matin, le service hospitalier nous expliquait qu'il n'y avait plus d'espoir.
JP s'est éteint le jeudi 18 juillet 2013 vers 17h00 en présence de L. et de sa mère.
Pourquoi tout ce laïus, demanderez vous ? Parce que je ne voulais pas que JP reste une statistique de la sécurité routière et je voulais qu'il redevienne une personne aux yeux des lecteurs de cet article. Je voudrais aussi que la personne qui l'a renversé trouve l'humanité de contacter la police pour permettre à la famille et aux amis de JP de faire leur deuil.
Merci pour tout ce que tu m'as apporté JP et où que tu sois à présent, sois heureux.
Pascal
Twitter : @Depravpervers
Facebook : pascal.deprav
RIP jp même si je ne te connaissais pas
J'espère aussi que la conscience de l'automobiliste le poussera à se manifester pour assumer son acte.
Je m'associe à la douleur de son compagnon,de sa mère, de son "frère" et de l'auteur de ce billet, qui est touché doublement : la perte d'un ami cher et la tristesse de son compagnon.
Puissiez-vous retrouver rapidement un peu de sérénité et faire votre deuil, ce qui ne veut pas dire oublier JP qui sera toujours présent dans vos cœurs.
Les mots sont peu de chose en ces circonstances, j'aimerais pouvoir faire plus, mais ils sont sincères.
Paix à son âme !
Philippe